155 personnes convergent ce premier jour vers St MARTIN pour la 13ème édition de la Médic’Up 2015, 21 équipages sur 18 monocoques et 3 catamarans. Le soir même après le traditionnel planteur d’accueil débordant de glaçons accompagné, entre autres, de délicieux accras de morue, tout le monde est installé, chacun  sur son bateau, dans le petit port envasé d’Oyster Pound.

Après l’avitaillement, le Chartbriefing et le boatbriefing c’est l’appareillage tant attendu, et très vite le premier départ d’une courte régate vers l’île fourchue au Nord/Ouest de St Barthélemy.

Nous y arrivons en fin d’après-midi, c’est une petite île mamelonnée, rocailleuse et sèche, offrant une baie en croissant,  bien abritée du vent.

Le lendemain départ à l’aube– il n’est que 7 heures au soleil- vers l’anse colombier plein sud mais en contournant par bâbord tous les cailloux existant à l’est de notre destination.

A St Barthélemy au mouillage dans la baie mythique de Gustavia, deux spectacles nous attendent. Une escadrille d’avion de collection de la dernière guerre et venant des Etats Unis, ont évolué au- dessus de nos têtes une grande partie de l’après-midi, en simulant des combats aériens : Zéro et Messerschmitt, Spitfire, Corsaire, Bombardiers chasseurs de type Mosquito, ont effectué chandelles, vrilles et piqués avec fumigènes du meilleur effet.

A Gustavia, nous partagions aussi ce mouillage  avec de très grands voiliers concentrés là, tout près de nous pour le BUCKET Challenge. Ultra modernes ou vieux gréements, ketch, sloop ou goélette, parfois plus de 70 mètres avec une trentaine d’hommes d’équipage, ENORME…
Quelle chance le lendemain de les croiser en mer toutes voiles dehors, autour de l’ilet chevreau, et au-dessus  d’eux,  au-dessus d’une grande goélette à voiles auriques, à nouveau le passage de ces avions d’un autre âge, nous remontions le temps, nous remontions vers une île déserte, TINTAMARRE.

C’était ce jour-là, la régate SUNSAIL (www.sunsail.fr )

Sur cette édition très peu de passage en Marina, tous les soirs au mouillage, les invitations vont bon train et la nuit, sur l’eau, le ballet des annexes regagnant leur bord témoigne de l’activité amicale et scellée voir confite dans le t’i punch…. C’est prodigieux de constater comment dans si peu de place et en si peu de temps peuvent surgir dans le cockpit de nos bateaux, d’aussi improbables tables de fête.

C’est à TINTAMARRE que nos amis Caroline et Manuel  Nicaise ont organisé la traditionnelle compétition dite la « COCOA BEACH » 100 mètres nage (très) libre et un petit km de course en devers sur le sable bouillant, bravo à ceux de tous âge qui ont  joué les Horaces pour défendre leur équipage.

Le mardi 24 fut une belle journée, le vent forcissait par rapport aux premiers jours plutôt au-dessus de 20 nœuds. Le parcours de Tintamarre à l’anse Marcel par  ANGUILLE contournait Scrub Island par le nord, un superbe passage étroit entre Scrub Island et Anguille, pour surfer ensuite, un long bord au portant, poussé par une belle houle arrière de Nord Est. L’arrivé à l’Anse Marcel est surprenante, on y accède par un chenal étroit pour accoster dans une jolie petite marina, où, non sans difficultés, on trouvera de l’eau, des douches,  mais surtout des magasins, des restaurants et  bien faites…  ce fut la régate ORANGINA (www.orangina.fr ).

De l’Anse Marcel à ANGUILLE en la contournant cette fois par la pointe Sud, nous avons rejoint Road Bay en louvoyant par 24 nœuds de vent,  accompagné de quelques fortes risées et donc après quelques belles auloffées. C’était ce jour-là la régate FIDUCIAL (www.fiducial.fr )

A Road Bay nous avions rendez-vous sur un autre terrain de jeu, celui de la soirée thématique, dans un restaurant sur la plage, le johnnos’bar. Comme d’habitude le spectacle fut riche et complet, tous nos équipages rivalisaient d’idées de scenarii, de costumes de chants et de textes pleins d’humour, sur des parodies de spots publicitaires. Après le spectacle et un diner très correct et bien arrosé, on a dansé grâce à la compil de M. johnno, jusque tard dans la nuit, si bien que….

Le lendemain, après déjà 6 manches de régate, l’agitation fut plus tardive et très rapidement le consensus s’établit pour une journée off, afin de pouvoir profiter notamment de Prickly Pears et de sa barrière de corail très poissonneuse.
Vendredi 27 mars, manche 7 retours à St MARTIN, de Road Bay à Grand Case avec toujours du vent et en repassant entre Anguille et Scrub Island. Attention aux casiers, certain s’en souviennent…

Manche 8 de Grand Case à Philipsburg,  Jean Michel Gaigné nous avait concocté un dernier parcours très technique, avec départ au portant décalé par classe, 2 retours en terre pour virer des bouées diaboliques  au beau milieu et sous la dévente de grands bateaux aux  mouillages,  et enfin une arrivée presque impossible à franchir, sans virer un dernier bord sur la ligne.
Sur la main-street de Philisburg on s’interroge, les bijoux, les montres et le matériel électronique sont-ils vraiment moins chers que dans nos provinces ?…

Tout le monde se prépare pour la soirée de remise des prix au Hollande Beach Hôtel. (Voir le classement). L’endroit est confortable et chaleureux et le dîner excellent. Un regret, nous n’avions pas de disque jockey pour les rockeurs…

Dimanche, Cerise sur le gâteau, nous reprenons la mer à l’aube, c’est la  dernière sortie, pour aller rendre nos bateaux à Oyster Pound. A midi les autocars nous attendent déjà…

Aucun dégât matériel et aucun accident corporel, c’est encore une Médic’Up réussie grâce à l’enthousiasme, l’entente et le fair play de notre groupe.

Bernard ORTOLAN